Depuis quelques années, la loi française tente de protéger les patients contre ceux qui se disent «thérapeutes», «praticiens», «spécialistes» ou s’arrogent des suffixes tels que «logues» ou «pathes» sans pour autant détenir un diplôme universitaire d’État (Master II) officiellement reconnu par l'ARS ( Agence Régional de Santé) et un numéro ADELI.
En effet, tous ces "titres" tels que : psychopraticiens, somatothérapeutes, hypnothérapeutes (l'hypnose ne constituant pas en elle-même un domaine de compétences), programmation neuro-linguistique (PNL), approches psycho-corporelles, approches humanistes ou orientées solutions, coach de vie etc, tous ces "titres" sont ubuesques et totalement absurdes, d'autant que la plupart n'ont fait l'objet d'aucune évaluation quant à leur efficacité et/ou leurs indications.
La loi N° 2004-806 du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique stipule que seul les médecins, psychiatres et psychologues peuvent faire usage du titre de psychothérapeute après inscription auprès de l'ARS. Les professionnels souhaitant cette inscription doivent justifier d'une formation théorique et pratique en psychopathologie clinique que seuls les établissements agrées (universités) sont autorisés à délivrer.
De ce fait, ces "psychopraticiens" obtiennent des certificats qui ne sont absolument pas reconnus par l’État. Plus grave encore, ces certificats sont délivrés après seulement quelques semaines (et parfois que quelques jours !) de formation (contre 5 ans d'études et plus de 1000 heures de stage pour la plupart des psychologues, notamment en psychiatrie, gériatrie et petite enfance).
Pourquoi faut-il alerter et s'inquiéter sur ces dérives en matière de thérapie ?
Car de plus en plus de personnes s’improvisent thérapeutes ! elles sont dangereuses par ignorance, inconscience ou prétention ! Elles ignorent tout des lois de la vie psychique et de son fonctionnement, n’ont aucune connaissance en psychologie et en psychopathologie. En revanche, elles ont la prétention de "soigner" et/ou "guérir" autrui… et là réside, bien sûr, le danger.
Certains vont jusqu’à se regrouper en centres de bien-être, y compris dans des centres médicaux et maison de santé, venant encore rajouter de la confusion à la confusion générale.
Il est donc essentiel avant de consulter de prendre le temps de vérifier que la personne est bien psychologue, enregistré auprès de l'ARS.